Description
Voici les sept premiers films de l’un des plus grands cinéastes européens. Né en Grèce en 1935, Théo Angelopoulos est l’auteur d’une filmographie monumentale au palmarès impressionnant : une Palme d’or (L’Eternité et un jour), un Prix du scénario (Voyage à Cythère) au festival de Cannes, un Lion d’argent (Paysage dans le brouillard) et un Lion d’or (Alexandre le Grand) au festival de Venise. Tour-à-tour étudiant en droit à Athènes puis en philosophie et en cinéma à Paris, il devient critique de cinéma à son retour en Grèce jusqu’à l’avènement de la dictature des colonels, période pendant laquelle il réalise ses deux premiers longs métrages, La Reconstitution et Jours de 36. Trois ans plus tard, Le Voyage des comédiens, œuvre-fleuve qui revient sur les années les plus sombres de la Grèce, est unanimement salué par la critique internationale comme un chef-d’œuvre.
Sens du récit où s’enchevêtrent passé et présent, splendeur visuelle incomparable, plans séquences à l’ampleur considérable, Théo Angelopoulos affirme très vite la puissance et l’originalité de son style tout en épure et en ellipse. Fidèle à ses obsessions – l’histoire contemporaine, la mémoire, la faillite des espérances –, le cinéaste emmène ses personnages sur des chemins tourmentés, jongle avec l’espace et le temps et conte, avec élégance et détermination, les blessures et des peines de son pays, la Grèce. Un pays qu’il filme d’un bleu-gris glacial, noyé dans la pluie et le brouillard, enneigé, terrien.