Coffret Vixen de Severin – Sélection de 9 incunables Russ Meyer

Le coffret Vixen de Severin aux USA s’avère consacré aux vixens, c’est-à-dire aux femmes sexuellement attirantes. L’assortiment exposé par l’éditeur ne se contente pas de mettre en avant une paire d’œuvres signées par l’incorrigible érotomane. En effet, pas moins de trois films se voient traités dans ce truculent coffret. Pour l’occasion, les films se révèlent même gonflés en 4K : Vixen (1968), Supervixens (1975) et Beneath the Valley of the Ultra-Vixens (1979).

À cette occasion, nous vous proposons un survol de la carrière de Russ Meyer. L’article a pour but de faire ressortir les monts de sa filmographie…

Réalisateur passionné par les grosses poitrines (quand on pense que certains préfèrent investir leur temps libre dans les figurines miniatures…), Russ Meyer fait la nique au code Hays encore en vigueur aux USA en 1959 avec L’immoral M. Teas où il se permet de déballer de plantureuses jeunes femmes sur le grand écran. Sans faire attention, il invente le nudie.

Ce n’est qu’un début. Et Russ Meyer continuera d’explorer les courbes généreuses de son personnel féminin jusqu’à la fin des années 80, concluant une opulente carrière s’étalant sur une bonne paire de décennies.

Ainsi, à la suite d’une première période principalement marquée par des nudies, Russ Meyer ouvre la seconde en signant son premier drame en 1963 : Lorna. La tragédie suit une jeune épouse qui s’ennuie ferme dans son trou paumé. Jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de son violeur. Le tout filmé dans un noir et blanc impeccable.

Après une gentille comédie, Russ Meyer revient à un cinéma plus âpre et brutal en 1965 avec Le Désir dans les tripes (Mudhoney). À nouveau, il s’agit d’un drame sordide qui se déroule dans un bourg isolé. Là, la violence finira par éclater de façon surprenante lors d’un final hystérique.

En 1965, Russ Meyer réalise un excellent film de motards, Motorpsycho. Ainsi que son chef-d’oeuvre Faster, Pussycat! Kill! Kill!, un hymne à la violence affichant une panoplie de personnages foutraques assez impressionnante.

Vixen débarque en 1968 pour contrer le porno qui n’attire pas Russ Meyer. À la place, il souhaite réaliser le film le plus érotique de tous les temps. Au final, il sera le premier film classé X par la MPAA et un succès retentissant.

Hollywood, et en particulier la 20th Century Fox, s’intéresse alors au cinéaste excentrique. Le studio lui propose en 1970 de mettre en scène La Vallée des plaisirs, suite de La Vallée des poupées (1967). Si le film est descendu par la critique, il figure comme un excellent investissement pour la société de production.

Suivent deux métrages où l’érotisme est absent. Deux bides, allez savoir pourquoi. Russ Meyer se voit donc contraint de retourner à ses tétons pour retrouver le succès. Supervixens sort alors que le porno est bien installé. Cela ne l’empêche pas de remplir les salles grâce à un scénario détonnant.

Dans la foulée, Russ Meyer met en chantier Up!, son oeuvre la plus extravagante. En France, le film est titré Megavixens pour profiter du succès de la série.

Russ Meyer clôt sa carrière avec Beneath the Valley of the Ultra-Vixens, connu chez nous sous le titre Ultra Vixens.

NB : Merci à Stéphane Erbisti et au numéro 8 de Toutes les couleurs du bis pour l’inspiration.