Parmi les nouveautés de la semaine sélectionnées par Sin’Art, nous vous recommandons… Fantômas, Les Vampires, Judex et Tih Minh, quatre feuilletons de Louis Feuillade disponibles dans un coffret Eureka.
Louis Feuillade fascinait les surréalistes qui se retrouvaient dans ses séries policières à base de métamorphoses et de déguisements. Au point d’inspirer Max Ernst, Paul Éluard et Jean Cocteau. En revanche, les impressionnistes détestaient ses films, qu’ils considéraient comme ringards et dépassés.
Dans les années 1910, Louis Feuillade rencontre un succès phénoménal avec sa série des Fantômas. Maître du crime, Fantômas et sa silhouette encagoulée reviendront pour cinq adaptations plébiscitées par le public de l’époque. Le succès est tel que l’on parle des premiers véritables blockbusters du cinéma.
Pour sa part, Les Vampires innove également. Cette fois-ci en introduisant l’une des premières vamps du cinéma, Jeanne Roques, plus connue sous le pseudonyme de Musidora. Révélée par son rôle de Irma Vep, elle devient instantanément une star et, plus tard, une légende. Elle incarne ici le bras droit du cerveau d’une société secrète, maîtrisant à merveille l’art du déguisement, et uniquement intéressée par le pouvoir et l’argent. Dès lors, Irma Vep et ses sbires semblent annoncer Mabuse, qui fera son apparition au cinéma en 1922 grâce à Fritz Lang.
Louis Feuillade emploie à nouveau Musidora à l’occasion de son Judex qui se révélera un nouveau succès commercial. Cette fois-ci, la beauté fatale tente de mettre la main sur la fortune d’un banquier véreux, que le mystérieux justicier Judex retient dans les caves de son repaire.
À chaque fois, les feuilletons sont scindés en épisodes se soldant inextricablement par des cliffhangers, assurant la passion du public pour ces péripéties haletantes.
Ce sera moins le cas pour Tih Minh qui marque effectivement la fin du succès pour Louis Feuillade. La série, qui s’inspire de l’agent double Mata Hari, exécutée en 1917, passionne moins les foules. Malgré des péripéties se déroulant dans les lointaines et exotiques colonies françaises d’Asie du Sud-Est.
Après la guerre, le public oublie ces divertissements. Des projections régulièrement organisées à la Cinémathèque française permettent néanmoins à de jeunes cinéastes comme Jacques Rivette et Alain Resnais de découvrir l’oeuvre de Feuillade. Ainsi, Judex bénéficie d’un remake en 1963. Signée Georges Franju, réalisateur de Les Yeux sans visage, cette mise à jour est une variation poétique de l’oeuvre originale. Rien à voir avec les frasques de Jean Marais et de Louis de Funès dans le remake du Fantômas original qui sort l’année suivante.
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